Étangs de Saint-Hubert : une réserve nationale

Lundi 18 janvier, Monsieur le Maire a reçu la secrétaire d’État chargée de la biodiversité, Bérengère Abba, lors d’une visite au Perray-en-Yvelines pour la création de la réserve naturelle des Étangs et Rigoles d’Yveline. Un pas très important dans notre combat pour la préservation de nos espaces naturels !

Le site des étangs de Saint-Hubert et de Pourras, situés l’un à côté de l’autre sur la commune, pourrait devenir une réserve naturelle nationale. C’est en ce sens qu’a œuvré la Municipalité en agissant pour la parution d’un décret gouvernemental pour protéger ce paysage remarquable.
Le SMAGER (Syndicat Mixte d’aménagement des étangs et des rigoles), dont la mission première du syndicat est de sécuriser les biens et les personnes et d’assurer le bon fonctionnement hydraulique du réseau, grâce à des programmes de réhabilitation d’ouvrages, travaille depuis quinze ans sur le site pour y favoriser la biodiversité.
Des aménagements ont notamment été réalisés pour permettre aux espèces d’oiseaux présentes de vivre ici et de se reproduire. La réserve naturelle est une escale migratoire, un site d’hivernage et de reproduction pour près de 230 espèces. Ainsi le nombre d’espèces de végétaux est passée d’une cinquantaine à environ 300 aujourd’hui. Autour des étangs, plus de 50 espèces dites à « haute valeur patrimoniale » ont été recensées.

L’attente est donc forte autour de ce site qui dispose déjà de mesures de protection importantes. Il est déjà classé Natura 2000. En plus d’être un réservoir d’eau, ce site a un intérêt majeur au niveau environnemental. Le passage en réserve naturelle nationale permettrait à ce lieu de prendre une nouvelle dimension. Il permettrait de pérenniser le travail déjà réalisé, de le préserver et de le développer.
A plusieurs reprises, le SMAGER avait tenté de faire passer le site des étangs de Saint-Hubert et de Pourras en réserve naturelle nationale, en vain.

Aujourd’hui, la venue de la secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité et le soutien de la Municipalité du Perray semble donc être de bon augure. Il faudra attendre la parution prochaine du décret pour être fixé.
Cette future nouvelle réserve intègre l’actuelle réserve naturelle nationale de Saint-Quentin-en- Yvelines (d’une surface de 87 hectares), et couvre une surface totale d’environ 308 hectares répartie sur huit communes périurbaines. Elle comprend 11 étangs (de Saint-Hubert et Hollande en passant par ceux de Noës au Mesnil, jusqu’à Saint-Quentin) reliés les uns aux autres par des kilomètres de rigoles et d’aqueducs souterrains.

Histoire des étangs
Extrait de « La rivière du Roi-Soleil », édité par le SMAGER.


Pour alimenter le spectacle grandiose, voulu par Louis XIV, que constituent les grandes eaux de Versailles, il a fallu créer, il y a trois siècles, un chef-d’œuvre hydraulique méconnu, le Rivière Royale.
En effet, la plaine de Versailles, qui se trouve à cent mètres au-dessus du niveau de la Seine, n’est naturellement irriguée que par les deux petits rus de Gally et de Marivel. Sous Louis XIII, une seule pompe puisait l’eau nécessaire au parc dans l’étang de Clagny, proche du château.
Dès le début de son règne, Louis XIV ordonna l’exécution de travaux hydrauliques pour améliorer l’adduction des eaux mais ce n’est qu’en 1664 que les états de comptes portent les premières mentions des sommes dépensées. Cette année-là, au cours du mois d’août, le roi put faire jouer lui-même les premiers jets d’eau de ses bassins et deux ans plus tard, en avril 1666, eut lieu l’inauguration officielle des premiers effets d’eau des fontaines de son parc. Une grande aventure technologique avait commencé. Elle favorisa la découverte des principes qui gouvernent encore l’hydraulique aujourd’hui. Entre 1664 et 1668, furent construites les installations de Clagny et de la Bièvre qui comprenaient des moulins à vent chargés de remonter les eaux de cette rivière ; puis Colbert fit drainer, c’est-à-dire collecter les eaux des terres avoisinantes de Versailles, soit celles de Rocquencourt et du Chesnay.
En 1680, Colbert fit étudier les hauteurs du plateau de Saclay afin d’en récupérer les eaux de pluie. En même temps, à Bougival, était construite la fameuse « machine de Marly » destinée à élever et conduire l’eau de la Seine jusqu’aux châteaux de Versailles et de Marly.
En 1683, le marquis de Louvois reçut la charge de surintendant des bâtiments et décida de faire procéder à des travaux de drainage sur les terres du plateau de Rambouillet. Cette entreprise, qui fut commencée en 1684, donna naissance au réseau hydraulique dit « des étangs supérieurs » qui s’étire entre Rambouillet et Versailles en passant par l’étang de Trappes.
Le plateau de Trappes s’élevant en pente douce vers Rambouillet, les ingénieurs créèrent une chaîne d’étangs entre ceux du Mesnil-Saint-Denis, de Coignières et de Pourras (ou de Saint Hubert) pour amener les eaux pluviales vers l’étang de Trappes, dernier grand réservoir avant Versailles.
En 1685, on compléta ce système en y incluant l’étang de la Tour et les aqueducs de Vieille-Église et du Perray, qui rejoignaient le Grand-Lit de rivière.
Celui-ci formait ainsi une « Rivière royale » longue de 34 kilomètres de rigoles qui recevaient les eaux d’une dizaine d’étangs et de 70 kilomètres de rigoles. Les retenus et les étangs artificiels avaient alors une contenance totale de quelques 8 millions de mètres cubes d’eau et assuraient le stockage des eaux ruisselées de 15 000 hectares de terres.

Lundi 18 janvier, Monsieur le Maire a reçu la secrétaire d’État chargée de la biodiversité, Bérengère Abba, lors d’une visite au Perray-en-Yvelines pour la création de la réserve naturelle des Étangs et Rigoles d’Yveline. Un pas très important dans notre combat pour la préservation de nos espaces naturels !

Le site des étangs de Saint-Hubert et de Pourras, situés l’un à côté de l’autre sur la commune, pourrait devenir une réserve naturelle nationale. C’est en ce sens qu’a œuvré la Municipalité en agissant pour la parution d’un décret gouvernemental pour protéger ce paysage remarquable.
Le SMAGER (Syndicat Mixte d’aménagement des étangs et des rigoles), dont la mission première du syndicat est de sécuriser les biens et les personnes et d’assurer le bon fonctionnement hydraulique du réseau, grâce à des programmes de réhabilitation d’ouvrages, travaille depuis quinze ans sur le site pour y favoriser la biodiversité.
Des aménagements ont notamment été réalisés pour permettre aux espèces d’oiseaux présentes de vivre ici et de se reproduire. La réserve naturelle est une escale migratoire, un site d’hivernage et de reproduction pour près de 230 espèces. Ainsi le nombre d’espèces de végétaux est passée d’une cinquantaine à environ 300 aujourd’hui. Autour des étangs, plus de 50 espèces dites à « haute valeur patrimoniale » ont été recensées.

L’attente est donc forte autour de ce site qui dispose déjà de mesures de protection importantes. Il est déjà classé Natura 2000. En plus d’être un réservoir d’eau, ce site a un intérêt majeur au niveau environnemental. Le passage en réserve naturelle nationale permettrait à ce lieu de prendre une nouvelle dimension. Il permettrait de pérenniser le travail déjà réalisé, de le préserver et de le développer.
A plusieurs reprises, le SMAGER avait tenté de faire passer le site des étangs de Saint-Hubert et de Pourras en réserve naturelle nationale, en vain.

Aujourd’hui, la venue de la secrétaire d’Etat chargée de la biodiversité et le soutien de la Municipalité du Perray semble donc être de bon augure. Il faudra attendre la parution prochaine du décret pour être fixé.
Cette future nouvelle réserve intègre l’actuelle réserve naturelle nationale de Saint-Quentin-en- Yvelines (d’une surface de 87 hectares), et couvre une surface totale d’environ 308 hectares répartie sur huit communes périurbaines. Elle comprend 11 étangs (de Saint-Hubert et Hollande en passant par ceux de Noës au Mesnil, jusqu’à Saint-Quentin) reliés les uns aux autres par des kilomètres de rigoles et d’aqueducs souterrains.

Histoire des étangs
Extrait de « La rivière du Roi-Soleil », édité par le SMAGER.


Pour alimenter le spectacle grandiose, voulu par Louis XIV, que constituent les grandes eaux de Versailles, il a fallu créer, il y a trois siècles, un chef-d’œuvre hydraulique méconnu, le Rivière Royale.
En effet, la plaine de Versailles, qui se trouve à cent mètres au-dessus du niveau de la Seine, n’est naturellement irriguée que par les deux petits rus de Gally et de Marivel. Sous Louis XIII, une seule pompe puisait l’eau nécessaire au parc dans l’étang de Clagny, proche du château.
Dès le début de son règne, Louis XIV ordonna l’exécution de travaux hydrauliques pour améliorer l’adduction des eaux mais ce n’est qu’en 1664 que les états de comptes portent les premières mentions des sommes dépensées. Cette année-là, au cours du mois d’août, le roi put faire jouer lui-même les premiers jets d’eau de ses bassins et deux ans plus tard, en avril 1666, eut lieu l’inauguration officielle des premiers effets d’eau des fontaines de son parc. Une grande aventure technologique avait commencé. Elle favorisa la découverte des principes qui gouvernent encore l’hydraulique aujourd’hui. Entre 1664 et 1668, furent construites les installations de Clagny et de la Bièvre qui comprenaient des moulins à vent chargés de remonter les eaux de cette rivière ; puis Colbert fit drainer, c’est-à-dire collecter les eaux des terres avoisinantes de Versailles, soit celles de Rocquencourt et du Chesnay.
En 1680, Colbert fit étudier les hauteurs du plateau de Saclay afin d’en récupérer les eaux de pluie. En même temps, à Bougival, était construite la fameuse « machine de Marly » destinée à élever et conduire l’eau de la Seine jusqu’aux châteaux de Versailles et de Marly.
En 1683, le marquis de Louvois reçut la charge de surintendant des bâtiments et décida de faire procéder à des travaux de drainage sur les terres du plateau de Rambouillet. Cette entreprise, qui fut commencée en 1684, donna naissance au réseau hydraulique dit « des étangs supérieurs » qui s’étire entre Rambouillet et Versailles en passant par l’étang de Trappes.
Le plateau de Trappes s’élevant en pente douce vers Rambouillet, les ingénieurs créèrent une chaîne d’étangs entre ceux du Mesnil-Saint-Denis, de Coignières et de Pourras (ou de Saint Hubert) pour amener les eaux pluviales vers l’étang de Trappes, dernier grand réservoir avant Versailles.
En 1685, on compléta ce système en y incluant l’étang de la Tour et les aqueducs de Vieille-Église et du Perray, qui rejoignaient le Grand-Lit de rivière.
Celui-ci formait ainsi une « Rivière royale » longue de 34 kilomètres de rigoles qui recevaient les eaux d’une dizaine d’étangs et de 70 kilomètres de rigoles. Les retenus et les étangs artificiels avaient alors une contenance totale de quelques 8 millions de mètres cubes d’eau et assuraient le stockage des eaux ruisselées de 15 000 hectares de terres.

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