Les cachets de la Mairie
Dans le moment où l’Assemblée Nationale Constituante divise la France en départements, districts et cantons, elle décrète le 14 décembre 1789 la création des municipalités, puis, le 20 mars 1790, elle attribue aux maires, comme marque distinctive, l’écharpe tricolore.
La première élection municipale au Perray a lieu le 7 février 1790. À la chute de la Royauté, la République se donne un sceau le 15 août 1792, étendu le 22 septembre à l’usage de tous les corps administratifs, représentant « une femme appuyée d’une main sur un faisceau, tenant de l’autre main une lance surmontée du bonnet de la liberté « dont le dessin est attribué à Augustin Dupré, graveur de la Monnaie.
La Constitution de 1795 supprime les mairies des communes de moins de 5 000 h, remplacées par la municipalité de canton qui délègue un agent municipal. Celle des Essarts incluant Le Perray, se dote d’un cachet (1) jusqu’à la réforme de 1800 rétablissant les mairies des communes.
Napoléon, empereur en 1804, choisit pour sceau l’aigle – symbole de l’Empire Romain – gravé par Pierre-Joseph Tiolier d’après le dessin d’Antoine Denis Chaudet, repris par le bronzier Thomine pour les enseignes de l’infanterie. Le cachet du Perray porte alors un aigle couronné (2).
Avec la Restauration, de 1815 à 1830, reviennent les trois fleurs de lys surmontées de la couronne royale : notre cachet s’adapte (3).
En 1830, Louis-Philippe n’impose pas aux administrations le sceau qu’il s’est octroyé. Les communes adoptent une couronne de chêne – la force – et d’olivier – paix et sagesse – noués (4).
La Deuxième République arrête le 18 septembre 1848 la « figure de la Liberté » comme sceau de l’Etat et retient l’œuvre de Jacques-Jean Barre, graveur général de la Monnaie. Elle représente une femme assise drapée à l’antique, la Liberté, un faisceau de licteur dans la main droite et la main gauche sur un gouvernail, la tête laurée de sept rayons. Une urne portant les initiales SU rappelle l’instauration du suffrage universel direct en 1848. Aux pieds de la Liberté se trouvent les allégories des beaux-arts et de l’agriculture et un coq gaulois, la patte sur un globe (5). Il ne semble pas que notre mairie ait eu alors un tel cachet.
Le Second Empire proclamé en 1852, Napoléon III reprend l’aigle impérial de son oncle (6). Après le désastre de Sedan, le 1er septembre 1870, le gouvernement de la Défense nationale décrète le 25 septembre le retour du sceau de 1848 qui est encore aujourd’hui le sceau de France. Mais cette nouvelle république, fragile, pourrait laisser placer à tel ou tel prétendant à la couronne.
La municipalité du Perray, prudente, choisit de revenir au cachet neutre adopté sous la Monarchie de Juillet (4) jusqu’en 1881 où elle adopte définitivement le cachet avec le sceau de la Liberté conçu pour la Deuxième République (7).
Les inscriptions du cachet seront modifiées par deux fois : en 1948, lorsque notre commune devient Le Perray-en-Yvelines (8);
En 1968, lors du démembrement de la Seine-et-Oise et la création du département des Yvelines (9).
Michel MAZET
Auditeur de l’Atelier d’HMPY
(Retrouvez l’article plus étoffé sur le site www.hmpy.fr et consultez la page Facebook de l’association)
Dans le moment où l’Assemblée Nationale Constituante divise la France en départements, districts et cantons, elle décrète le 14 décembre 1789 la création des municipalités, puis, le 20 mars 1790, elle attribue aux maires, comme marque distinctive, l’écharpe tricolore.
La première élection municipale au Perray a lieu le 7 février 1790. À la chute de la Royauté, la République se donne un sceau le 15 août 1792, étendu le 22 septembre à l’usage de tous les corps administratifs, représentant « une femme appuyée d’une main sur un faisceau, tenant de l’autre main une lance surmontée du bonnet de la liberté « dont le dessin est attribué à Augustin Dupré, graveur de la Monnaie.
La Constitution de 1795 supprime les mairies des communes de moins de 5 000 h, remplacées par la municipalité de canton qui délègue un agent municipal. Celle des Essarts incluant Le Perray, se dote d’un cachet (1) jusqu’à la réforme de 1800 rétablissant les mairies des communes.
Napoléon, empereur en 1804, choisit pour sceau l’aigle – symbole de l’Empire Romain – gravé par Pierre-Joseph Tiolier d’après le dessin d’Antoine Denis Chaudet, repris par le bronzier Thomine pour les enseignes de l’infanterie. Le cachet du Perray porte alors un aigle couronné (2).
Avec la Restauration, de 1815 à 1830, reviennent les trois fleurs de lys surmontées de la couronne royale : notre cachet s’adapte (3).
En 1830, Louis-Philippe n’impose pas aux administrations le sceau qu’il s’est octroyé. Les communes adoptent une couronne de chêne – la force – et d’olivier – paix et sagesse – noués (4).
La Deuxième République arrête le 18 septembre 1848 la « figure de la Liberté » comme sceau de l’Etat et retient l’œuvre de Jacques-Jean Barre, graveur général de la Monnaie. Elle représente une femme assise drapée à l’antique, la Liberté, un faisceau de licteur dans la main droite et la main gauche sur un gouvernail, la tête laurée de sept rayons. Une urne portant les initiales SU rappelle l’instauration du suffrage universel direct en 1848. Aux pieds de la Liberté se trouvent les allégories des beaux-arts et de l’agriculture et un coq gaulois, la patte sur un globe (5). Il ne semble pas que notre mairie ait eu alors un tel cachet.
Le Second Empire proclamé en 1852, Napoléon III reprend l’aigle impérial de son oncle (6). Après le désastre de Sedan, le 1er septembre 1870, le gouvernement de la Défense nationale décrète le 25 septembre le retour du sceau de 1848 qui est encore aujourd’hui le sceau de France. Mais cette nouvelle république, fragile, pourrait laisser placer à tel ou tel prétendant à la couronne.
La municipalité du Perray, prudente, choisit de revenir au cachet neutre adopté sous la Monarchie de Juillet (4) jusqu’en 1881 où elle adopte définitivement le cachet avec le sceau de la Liberté conçu pour la Deuxième République (7).
Les inscriptions du cachet seront modifiées par deux fois : en 1948, lorsque notre commune devient Le Perray-en-Yvelines (8);
En 1968, lors du démembrement de la Seine-et-Oise et la création du département des Yvelines (9).
Michel MAZET
Auditeur de l’Atelier d’HMPY
(Retrouvez l’article plus étoffé sur le site www.hmpy.fr et consultez la page Facebook de l’association)