Le Perray en cartes postales – 2 / 2

Au début des années 1930, la plupart des nouvelles cartes, quelle qu’en soit l’origine, sont surtout commerciales pour faire la publicité des établissements de restauration ou hôteliers. Elles comportent même sur la photographie le n° de téléphone.

Originalité assez rare à l’époque, la carte de la Librairie Nouvelle de Rambouillet, voyagée en 1926, est constituée d’un montage de cartes postales anciennes (CPA pour les collectionneurs) entrelacées de fleurs.

A u Perray le commanditaire et diffuseur presque exclusif des nouvelles cartes est le papetier, marchand de journaux, cycles et armes installé au 16 rue de Chartres, Jules Martin. Regardez en passant, le panonceau presse domine encore la boutique du … plombier !

Dès 1940, des éditeurs nationaux, utilisant de nouveaux procédés – cartes brillantes à découpes dentelées ou non, noir et blanc ou en quadrichromie, puis offset à partir de 1960 – vont avoir le monopole de diffusion. Les plus connus – pour Le Perray : La Pie (Saint-Maur), Estel (Blois), Guy (Paris) Emile Mignon (Nangis) : À partir de 1950 , la nouvelle mode est aux vues aériennes. Dans la région, le photographe qui réalise nombre de clichés est Roger Henrard.

Voici une vue aérienne Estel du Perray en 1968 et un montage de CPM (odernes) aériennes La Pie de 1965.

Suivront une dizaine de cartes montages des vues du Perray – 4 ou 8 autour du blason de 1952 – avec les dernières réalisations urbaines : lotissements, gare, place de la Mairie, … Comme dans tout le pays, les cartes postales du Perray ont connu, à partir des années vingt, un déclin qui s’est poursuivi tout au long du siècle : en 2020, il n’est plus possible, d’autant plus qu’il n’y a plus désormais de libraire au Perray, de trouver une carte postale du Perray. Les dernières éditées dans les années 1980 reproduisaient des dessins représentant les « monuments du Perray » : Église Saint-Eloi, Mairie, Pavillon de l’Empereur, …

Ce déclin est lié à l’essor des autres modes de communication : le téléphone, le courriel, et pour satisfaire à la fois la communication d’un message et l’envie de délivrer une image, le téléphone portable avec ses SMS et autres MMS a sonné le glas de la vente de masse des cartes postales, concernant désormais les sites touristiques et objets d’art, alors que les CPA sont réutilisées dans les publicités immobilières, par souci d’ancrage patrimonial !

Patrick BÉGUIN, président d’HMPY

Partager cette actualité